Drainage biliaire préopératoire
Les tumeurs malignes de la tête du pancréas se révèlent le plus souvent par un ictère cholestatique (« jaunisse » avec urines foncées et selles claires). Les conséquences de l’ictère sévère sont multiples et incluent l’immunosuppression (diminution des défenses immunitaires), l’atteinte rénale, cardiaque et nutritionnelle.
C’est pour ces raisons qu’il est fréquemment proposé un drainage biliaire préopératoire endoscopique permettant d’obtenir le déjaunissement des patients avant la chirurgie. En revanche, la mise en place d’une endoprothèse est susceptible de favoriser la survenue de complications infectieuses après la chirurgie en raison de l’infection de la bile. Cette mise au point résume l’état des connaissances sur le sujet avec les avantages et les inconvénients du drainage endoscopique préopératoire.
En résumé, le drainage biliaire endoscopique préopératoire doit être proposé sélectivement aux patients ayant une bilirubine > 350 µmol/L, ayant une dénutrition sévère > 10%, candidats à une radio-chimiothérapie préopératoire ou à ceux des patients dont le délai d’attente opératoire dépasse trois semaines. Si le drainage est proposé, la technique doit privilégier la mise en place d’une prothèse métallique courte auto-expansive, avec une antibioprophylaxie per-opératoire plus forte et prolongée 5 jours après l’intervention, adaptée au prélèvement bactériologique peropératoire de la bile.
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